
Le concert de clôture du gala de ‘L’Action Musicale Internationale, ce samedi 16 septembre à l’Espace Carpeaux de Courbevoie s’est ouvert avec la présentation de la soirée par la journaliste et femme de lettres : Taline Kortian.
Taline Kortian vient de galvaniser la salle devant un grand rideau rouge.
La lumière s’éteint alors et nous sommes tous dans le noir.
Montent alors les premières notes de Serge Arribas, jusqu’à se transformer en tutti d’orchestre avec son clavier électronique, toujours dans le noir. Puis la musique diminue et s’éteint doucement.
Alors résonne un son qui “prend aux tripes”, en même temps que la lumière dévoile révèle l’instrument qui l’émet et celui qui le produit : Levon Minassian.
La magie s’opère et la salle se sent transportée dans les montagnes d’Arménie avec « Echemett » (Rencontre), composé par le barde Sayat Nova au XVIIIe siècle et qui nous parle avec avec le doudouk magique de Levon Minassian, âme de l’Arménie.
Une fois installée en Arménie, l’audience s’est retrouvée au Clair de Lune (Lousniag kicher), du grand compositeur Tatoul Altounian.
Puis retour dans une profonde émotion avec « Sareri Hovin Mernem » (que je meurs au vent des montagnes).
Levon Minassian nous présente son doudouk, amoureusement choisi après en avoir essayé 100 !
Nous nous laissons ensuite bercer par Kele Kele, la berceuse de Komitas que « presque toutes les mayr Hayastan, mères arméniennes ont fredonnée à nos petits » et que Taline Kortian nous dit dédier à « tous les bébés d’Arménie et d’Artsakh que l’on veut voir naitre avec trois plis sous les cuisses potelées, et dont les mères déborderont de lait tant elles auront mangé à leur faim ».
Pour terminer son offrande à ce concert, dès lors magique, Levon Minassian nous a bouleversés avec l’un des plus célèbres airs arméniens et signé Komitas : Dele Yaman, « élégie de nos terres et âmes perdues ».

« La musique que nous livre Levon Minassian n’appartient plus à ce que l’on appelle le folklore, musée des âmes mortes et ressuscitées, ni à un espace géographique délimité qu’on appelle un pays, mais à cette sphère hors du temps et de la durée, où l’âme a besoin de se prolonger pour découvrir qu’elle en a encore une. »
(Toutes les citations sont extraites de la présentation du concert par Taline Kortian)
Une réponse à “Levon Minassian a bouleversé le public avec Kele Kele.”
[…] après l’emblématique Dele Yaman de Levon Minassian que s’installe le Quatuor Akhtamar précédé par ces quelques mots de Taline Kortian […]